Vœux de François Hollande au Corps diplomatique

Palais de l’Élysée, le 21 janvier 2016

[…] 2016 est aussi une année décisive pour l’Europe. D’abord, elle ne doit pas laisser la guerre s’installer dans son voisinage. Nous avons pris, avec la chancelière MERKEL, la responsabilité de trouver une solution au conflit à l’Est de l’Ukraine. La réunion de Minsk, l’an dernier, a tracé la voie. Nous avons pu ainsi, avec les présidents POUTINE et POROCHENKO, décidé d’un cessez-le-feu. Des milliers de vies ont été sauvées, mais nous devons aller plus vite et mettre en œuvre l’intégralité de l’accord de Minsk.

Il y a quelques jours, j’ai envoyé une mission commune avec la chancelière MERKEL à Moscou et à Kiev et je constate que des efforts doivent encore être accomplis : du côté ukrainien, pour que la révision constitutionnelle soit votée, c’est la condition pour que Minsk mise en œuvre ; du côté russe pour faire pression pour l’organisation d’élections incontestables à l’Est. Il faut aller vers la conclusion : c’est-à-dire le rétablissement de la frontière entre la Russie et l’Ukraine et la levée des sanctions européennes à l’égard de la Russie.

Voilà pourquoi nous devons peser autant qu’il est possible. Et nous sommes prêts, avec la chancelière MERKEL (je m’en suis entretenu avec elle il y a quelques jours) à nous y investir pleinement. Parce que, il ne peut pas y avoir une Europe de paix si, à ses frontières, c’est la guerre. […]

publié le 01/02/2016

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